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Les deux Conservatoires réunis pour un spectacle : Le Malade Imaginaire, par Alain Zaepffel

17 février 2016
CNSAD - PSL, CNSMDP

 

Le Conservatoire national supérieur d'Art Dramatique et le Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris ont monté ensemble un atelier de création alliant théâtre, musique et danse.

Ils proposent une représentation du Malade imaginaire, Comédie-Ballet de Molière, dans une mise en scène d'Alain Zaepffel et sur la musique de Marc-Antoine Charpentier (1643-1704). (Voir notre agenda).

 

Malade_Imaginaire_acteurs

Nous vous proposons ici la présentation du metteur en scène, Alain Zaepffel :

"La dernière comédie de Molière, « le Malade Imaginaire » est une comédie-ballet créée pour le carnaval de février 1673. L’ouverture instrumentale, les intermèdes musicaux chantés, dansés, composés par M.A. Charpentier baignent la pièce entière.

Ainsi, monter « le Malade » revient naturellement à s’interroger sur le rapport que la parole y entretient avec la musique.

 

Malade_Imaginaire_musiciens

Après le petit impromptu chanté au deuxième acte, Cléante réplique : « vous ne savez pas Monsieur (Argan), qu’on a trouvé depuis peu l’invention d’écrire des paroles avec des notes ? ».

Allusion directe ici à la guerre que se livrent Molière et Lully avec sa première tragédie lyrique « Cadmus et Hermione ».

Pourtant, le chant mélancolique des trois égyptiennes du deuxième acte « vaut mieux (selon Beralde) qu’une ordonnance de monsieur Purgon ». 

 

Malade_Imaginaire_danseurs

Comédie, musique et danse nouées à l’amour, comme dans cette comédie-ballet, ne s’avèrent-elles pas, en effet, une excellente thérapie pour « stabiliser » nos symptômes que sont médecines et religions ?

Le trio des égyptiennes, la scène du « poumon » ou encore la résurrection d’Argan, que couronne la transe carnavalesque et purgative des médecins constituent les moments d’un grand rituel de guérison traversés par le  « Malade » et son spectateur.

 

Et les élèves du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique et du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, réunis en cette occasion sur un même plateau, dans une même action, pourront, chacun selon son propre usage, nous l’espérons, en retirer les bienfaits."

 

La pièce se joue du jeudi 18 au vendredi 19 février à 20h et le samedi 20 février à 14h30 et à 20h, au Théâtre du Conservatoire. Retrouvez le détail du programme ici.