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Le roi et le déshonneur des familles

Jeanne-Marie Jandeaux, André Burguière - 09 avril 2018
École nationale des chartes - PSL, Université PSL

Enrichie par les archives de l’intendance de Franche-Comté, cette conférence propose de découvrir le destin douloureux d’individus incarcérés sur demande de leur famille par la procédure des lettres de cachet.

À la fin de l’Ancien Régime, les familles recourent au roi afin d’obtenir la détention « pour correction » de l’un des leurs. L’usage familial de la lettre de cachet se développe parmi les bonnes familles dans les provinces et même parmi le peuple à Paris. L’exemple comtois montre que l’incarcération est conçue comme un moyen commode de couper court aux agissements d’un individu qui pourraient causer le déshonneur de sa famille et de mettre fin à des conflits profonds. Jeanne-Marie Jandeaux s’inscrit dans la lignée des travaux d’Arlette Farge et de Michel Foucault sur les lettres de cachet de famille parisiennes et l’intervention de l’État royal dans les affaires familiales.