Séjour calme très calme

Trois femmes - deux adolescentes et leur mère -, partagent le même appartement, en une localisation et un temps indéterminés. Dans une semi-obscurité permanente, elles vivent les unes sur les autres, leurs vies répétitives, circulaires, rythmées par le fonctionnement du micro-ondes.

Pas bien loin du Silence de Bergman, dans une forme élégante et parfaitement maîtrisée, Naïa Lassus développe une histoire d’enfermement, entre hystérie ordinaire et chronique familiale générique. Ni pathos ni naturalisme ici, mais une distance à laquelle le choix des comédiennes et la clarté de la mise en scène ne sont pas étrangères. Le film se termine par une journée d’éclipse, les trois femmes réunies, réconciliées dans le plein air d’un champ de blé.