Vers de nouvelles universités de recherche de classe mondiale (partie 2)
Dans cette conférence, il s'agit d’interroger les nouveaux schémas de coopération entre universités, écoles et organismes de recherche.
Deuxième partie de la conférence-débat organisée par PSL le mercredi 13 mai a permis de confronter les points de vue de quelques uns des acteurs clefs du paysage régional francilien et du paysage national dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche. Deux tables rondes ont permis d’aborder les outils et les enjeux de la comparaison internationale en matière d’universités de recherche, et d’interroger les nouveaux schémas de coopération entre universités, écoles et organismes de recherche.
La seconde table ronde a permis d’évoquer les mutations institutionnelles engagées et les débats qu’elles suscitent, en France, mais aussi à l’étranger. Jean-Yves Mérindol (président de l’Université Sorbonne Paris Cité) a souligné que si le mode actuel d’organisation de l’enseignement supérieur français n’est généralement pas (ou plus) considéré comme un modèle par d’autres pays, en revanche les mutations actuelles suscitent un intérêt croissant de nos partenaires.
Edouard Husson a évoqué les controverses en cours aux Etats-Unis sur le modèle des universités de recherche et les tensions actuelles entre malthusianisme et nécessité de former une part plus importante des générations d’étudiants.
Claude Chappert (Paris-Saclay), a mis en avant la réussite de l’Unité Mixte de Recherche (UMR) comme lieu de coopération et de stratégie partagée, et a décrit le schéma d’organisation de Paris-Saclay. Alain Fuchs (président du CNRS) a dit son optimisme, qui est fondé sur le constat que le modèle des unités mixtes s’est imposé dans notre paysage et a démontré la capacité des chercheurs et des enseignants-chercheurs à travailler ensemble aux frontières de la connaissance. Il convient d’aller plus vite et de lever les réticences qui empêchent encore, par exemple, d’élaborer les stratégies communes de recrutement dans le périmètre des nouveaux regroupements. Thierry Coulhon, président de PSL, a évoqué la question centrale de la visibilité internationale de nos institutions. Il a affirmé sa confiance dans le nouveau paysage simplifié et plus lisible à l’extérieur et a appelé à une plus grande marge d’autonomie et d’innovation des nouvelles structures. En conclusion, Daniel Egret (PSL) a annoncé un futur rendez-vous dans quelques mois, consacré à une réflexion plus spécifiquement internationale : quels sont les moteurs et les leviers de la visibilité internationale, quels outils d’évaluation et de comparaison ?