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Archives et travaux de l’EFEO au Cambodge

La bibliothèque numérique de PSL Explore accueille les archives numérisées de la Conservation d’Angkor, qui documentent les travaux archéologiques menés au Cambodge par l’EFEO, partenaire de PSL.

L’École française d’Extrême-Orient est fondée en 1898 à Saigon, sous la dénomination originelle de Mission archéologique d'Indochine. Elle est créée sous la double impulsion des orientalistes de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, qui désirent encourager le séjour de chercheurs sur le terrain en Asie – à l’instar de ce qui se fait déjà à Athènes, à Rome ou au Caire – et du gouvernement général de l’Indochine, qui souhaite la fondation d’une institution qui puisse prendre en charge l’inventaire et la préservation du patrimoine culturel indochinois.

La Conservation d'Angkor

C'est en 1907 que l'EFEO se voit confier l'inventaire et la préservation du site d'Angkor, vaste ensemble de monuments qui fut la capitale de l’Empire Khmer du IXe au XIVe siècle. Afin de sauvegarder les nombreux temples dispersés sur environ 400 km2 de forêt, elle crée l'année suivante une antenne permanente : la « Conservation des monuments d'Angkor ».

Après l'indépendance en 1953, cet organisme est rattaché au ministère cambodgien de la Culture, mais sa direction reste confiée à l'EFEO jusqu'à la prise de pouvoir par les Khmers rouges en 1975. Le fonds documentaire de la Conservation est alors rapatrié en urgence en France, dans des conditions difficiles.

Lokesvara irradiant
Lokesvara irradiant, dépôt de la Conservation d'Angkor, objet n° 5739 3/5

Des architectes et archéologues illustres de l'École ont fait l'histoire de la Conservation d'Angkor : Henri Parmentier, Henri Marchal, Jean Laur, Bernard Philippe Groslier, Jacques Dumarçay... Leurs journaux de fouilles et leurs rapports réguliers, présentés en intégralité dans cette collection, retracent précisément l’ensemble des opérations réalisées durant toute cette période : déblaiements, découvertes, relevés, analyses, travaux de préservation et de restauration…

Le dépôt de la Conservation

Les objets dégagés et trouvés sur le site sont consignés au dépôt de la Conservation, une fiche d’inventaire est attribuée à chaque objet, renseignant sa description et le lieu de sa découverte. Les fiches s’accompagnent le plus souvent aussi d’une ou plusieurs photographies pour chaque objet. Ces fiches d'inventaire s’avèrent aujourd’hui précieuses car, si certains objets ont pu être mis à l’abri à Siem Reap, exposés dans les musées cambodgiens ou encore au musée Guimet, d’autres ont été déclassés, subtilisés ou perdus lors des conflits.

Tête de Siva - EFEO
Tête de Siva, dépôt de la Conservation d'Angkor, objet n°1664

Après quelque vingt-cinq ans de dictature et de guerre civile, le pays retrouve une relative stabilité en 1990. À la demande du gouvernement du Cambodge, qui lui a réaffecté son ancien terrain, l'EFEO a rouvert son centre en 1992 et relancé plusieurs chantiers de restauration et programmes de recherche, notamment à Angkor, classé au patrimoine mondial de l’humanité depuis 1992. Son action s'inscrit alors, en partenariat avec l'APSARA, autorité cambodgienne de gestion du site, dans le cadre d'une coopération internationale coordonnée par l'UNESCO.

Consultez les archives des « Travaux archéologiques de la Conservation d'Angkor, EFEO » sur la bibliothèque numérique de PSL

Pour en savoir plus, retrouvez également sur PSL-Explore notre focus consacré au chantier de restauration de l'EFEO au Mébon occidental sur le site d’Angkor ainsi que les films et vidéos sur le travail de l’EFEO au Cambodge.