Dans l’atelier de la Nouvelle Héloïse
Ce projet vise à rassembler virtuellement les manuscrits de travail du célèbre roman de J.J. Rousseau afin d'en réaliser la première édition numérique génétique
Du printemps 1756 à la fin de l’année 1760, Jean-Jacques Rousseau se consacre à l’écriture de son roman, Julie ou La Nouvelle Héloïse qui paraîtra à Amsterdam en 1761, soit un an avant Du contrat social et Emile. Il révisera encore son œuvre pendant plusieurs années, par des retouches posées dans les marges d’éditions qui lui tombent sous la main. De ce long processus d’engendrement d’un des chefs-d’œuvre européens de la littérature des Lumières témoigne un immense dossier génétique d’environ 7000 pages aujourd’hui conservées à travers le monde.
Premiers jets, mises au net successives, copies d’apparat dressées par l’auteur lui-même, éditions retouchées… la diversité des états manuscrits autographes que Rousseau nous a légués en fait un cas exceptionnel pour cette période historique et pour les études génétiques. Il permet de jeter une lumière neuve sur la création romanesque au XVIIIe siècle.
Le projet Dans l’atelier de 'La Nouvelle Héloïse', dirigé par Nathalie Ferrand, directrice de recherche à l’Institut des textes et manuscrits modernes (CNRS/ENS), a permis de rassembler sous une forme numérique l’intégralité des manuscrits et ainsi de recomposer l’atelier de l’écrivain. Ils sont en cours de transcription et de publication. Ce projet a reçu le soutien de PSL et ses premiers résultats seront prochainement disponibles sur le site de l’ITEM et sur PSL-Explore.