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Publier dans une revue scientifique

Publier ou périr : la publication dans une revue scientifique constitue un passage obligé de toute carrière de chercheur. De la soumission d’un article à sa parution, quels sont les enjeux de ce processus de validation de la science ?

Si l’article scientifique reste le vecteur majeur de diffusion de la connaissance scientifique, le modèle des revues à comité de lecture tend à se diversifier pour répondre aux enjeux de la libre diffusion des connaissances.

L’écosystème des revues scientifiques

Le domaine des revues scientifiques constitue un écosystème particulier au sein de l’édition. Le contrat d’édition n’y prévoit pas en effet de rémunération pour l’auteur : en échange de la reconnaissance que lui procure le processus de validation par les pairs, l’auteur accorde à l’éditeur l’autorisation exclusive de publier son article.

En pratique, l’auteur soumet son article au comité de lecture attaché à une revue de son choix. Ce comité constitué de spécialistes rend un rapport évaluant l’opportunité de publier l’article. En cas d’avis favorable, l’auteur est invité à intégrer à son article les corrections suggérées par les relecteurs du texte.

L’enjeu de ce processus pour le chercheur repose dans la visibilité et le crédit que confère la publication dans une revue reconnue par sa communauté. Divers indicateurs ont été forgés pour évaluer l’impact des revues scientifiques, en partant de la mesure des citations des articles et de l’analyse des usages.

Les nouveaux modèles de revues en accès ouvert

Dans un contexte d’inflation des coûts d’abonnements aux ressources documentaires, le mouvement pour le libre accès aux publications scientifiques s’est développé et de nouveaux modèles de publication ont émergé peu à peu.

Les revues en accès ouvert sont des revues à comité de lecture dont les articles sont consultables gratuitement, par décision de l’éditeur. Le modèle économique de cette « voie dorée » du libre accès repose sur un principe simple : le financement des revues en amont de la publication – soit par les chercheurs, soit par les établissements de recherche qui les emploient.

Dans ce modèle de l’auteur-payeur, un chercheur qui veut publier un article doit s’acquitter du paiement d’un forfait appelé APC (voir par exemple les conditions financières de publication dans les revues de la plateforme PLoS).

On rencontre également des revues « hybrides » qui proposent un modèle mixte mêlant articles en accès ouvert et contenus accessibles sur abonnement.

Le Directory of Open Access Journals recense en 2017 près de 10 000 revues scientifiques en accès ouvert à travers le monde, pour lesquelles sont précisés la politique de publication et le montant des éventuels APC. La base RoMEO du projet SHERPA fournit quant à elle des informations sur la politique des éditeurs en matière de libre accès.

Outils et recommandations

Pour permettre l’indexation sans équivoque des articles publiés dans les bases de données bibliographiques, le libellé de la signature d’un article doit être normalisé : une signature éditoriale comprend le nom de l’auteur ou des coauteurs, chacun nom devant être accompagné de la mention et de l’adresse de l’institution ou des institutions de rattachement.

L’université Paris Sciences & Lettres a mis en place une charte de signature afin d’optimiser le référencement des publications scientifiques des chercheurs des établissements membres. Vous trouverez la charte complète à télécharger ci-dessous et un outil en ligne pour faciliter la création de cette signature en suivant ce lien.