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Formats d'images

01 février 2022
Traitement des images

Qui n'a jamais eu un résultat affreusement pixelisé en augmentant la taille d'une image pour l'adapter à une présentation de diapositives Powerpoint ? En savoir plus sur les formats d'image peut nous aider à réaliser un travail de meilleure qualité.

Comme toutes les images s'affichent de la même manière sur l'écran de notre ordinateur (ou sur le papier que nous avons imprimé), nous pouvons avoir l'impression qu'elles sont toutes identiques. Mais nous avons en fait plusieurs formats à notre disposition, chacun ayant ses propres forces et faiblesses. Connaître chacun d'entre eux nous aidera à prendre les bonnes décisions et à obtenir un résultat final de qualité.

Images matricielles et vectorielles

Tout d'abord, il faut comprendre qu'il existe deux types d'images très différents. Les images matricielles sont celles que nous rencontrons le plus fréquemment sur les supports numériques, et sont constituées d'une matrice de pixels. Par exemple, les photos que nous prenons avec un appareil photo numérique sont des images matricielles. En revanche, les images vectorielles sont composées d'un ensemble de formes géométriques, définies par des équations mathématiques. Cela signifie que nous pouvons augmenter la taille des images vectorielles autant que nous le voulons et que nous ne serons pas confrontés à des problèmes de pixels. Les polices « TrueType », comme Arial, Times New Roman et Courier New, que nous utilisons quotidiennement, en sont un exemple. Comme vous le savez, vous pouvez augmenter indéfiniment la taille de votre texte, et il sera toujours rendu en haute qualité.

Formats d'images

Connaître les points forts et les points faibles de chaque format d'image est la clé pour prendre la bonne décision lors de l'exportation d'un travail. Nous examinons ici les formats les plus courants, en commençant par les images matricielles.

JPG ou JPEG

Ce sont les fichiers d'image les plus courants que nous pouvons trouver. Le format de compression JPG est vraiment efficace, mais doit être utilisé avec précaution, car il s'agit d'un format "avec perte", ce qui signifie que nous serons inévitablement confrontés à une certaine dégradation de l'image pendant le processus de compression. Pour faire simple, l'algorithme divise l'image en petits blocs qui sont soumis à un filtrage à haute fréquence. En conséquence, la taille du fichier image diminue considérablement, mais en entraînant la perte de détails fins. Si l'on a besoin de réduire la taille d'images très grandes, avec une texture riche (notamment des photographies), la compression JPG convient bien. Cependant, l'algorithme peut ne pas fonctionner aussi bien avec des gradients vraiment doux, rendant ainsi les blocs de compression perceptibles.

Il est important de noter que chaque fois que nous exportons une image en tant que fichier JPG, nous pouvons choisir le taux de compression, sur une échelle allant de 0 (taille de fichier plus petite, plus grandes distorsions d'image) à 100 (taille de fichier plus grande, plus petites distorsions d'image).

Indiqué pour : Photographies, images de grande taille, si vous avez besoin de fichiers de petite taille.

A éviter si : Données scientifiques, images avec des détails fins ou du texte

dégradation d'un fichier image

PNG

Ce format offre quelques avantages par rapport à la norme JPG, principalement la possibilité d'utiliser la transparence et la compression sans perte. La transparence est possible grâce à un canal supplémentaire qui contrôle l'opacité des pixels (appelé canal alpha). Bien sûr, cela se fait au prix d'une augmentation de la taille du fichier, mais ce n'est pas un problème pour les images de petite ou moyenne taille.

Indiqué pour : Les images avec transparence (canal alpha), les images de haute qualité.

À éviter si : Images de très grande taille (photographies)

TIFF

Dans la majorité des cas, il s'agit du format de fichier de choix pour la manipulation d'images scientifiques, car il peut fonctionner sans compression (ou compression sans perte), prendre en charge les documents multipages ainsi que toutes les métadonnées intégrées dont vous pouvez avoir besoin. Les fichiers Tiff peuvent également traiter des images de 16 bits (valeurs comprises entre 0 et 65535) au lieu des 8 bits auxquels sont limités les JPG ou PNG (valeurs comprises entre 0 et 255 pour chaque canal). Ceci est essentiel lorsque l'on travaille avec des images de microscopie : les caméras supportent généralement une gamme dynamique supérieure à 8 bits, ce qui signifie que l'on pourrait perdre des informations en utilisant le PNG (malgré une compression sans perte). Le fait que ce format supporte des documents de plusieurs pages permet de stocker facilement des piles Z de microscopie dans un seul fichier (en fait, vous pouvez stocker des données à n dimensions).

Indiqué pour : Les données scientifiques, les cas où vous avez plus de 8 bits par canal.

À éviter si : Images pour les présentations ou l'affichage sur le Web

GIF

Le format GIF présente plusieurs limitations, mais offre la polyvalence de pouvoir montrer des animations. Principal inconvénient : les images GIF ne peuvent utiliser que 8 bits pour toutes les informations de couleur, ce qui ne permet d'afficher que 256 couleurs (les JPG et PNG sont également 8 bits, mais pour chacun des canaux rouge, vert et bleu, alors que le GIF ne fonctionne qu'avec un seul canal). Cela vient de l'époque où les ordinateurs ne pouvaient gérer que 256 couleurs, il était donc logique de compresser l'image, limitant ainsi le nombre de couleurs. De nos jours, où tous les ordinateurs sont capables d'afficher des millions de couleurs, les images peuvent avoir un aspect vraiment étrange lorsqu'elles sont compressées avec le format GIF. Le principal objectif des fichiers GIF est aujourd'hui d'afficher rapidement de courtes animations.

Indiqué pour : Animations courtes

À éviter si : De manière générale, tout ce qui n'est pas une animation. D'autres formats de fichiers sont beaucoup plus indiqués de nos jours.

SVG

Le format le plus standard pour les graphiques vectoriels. Nous devons garder à l'esprit que les vecteurs sont un groupe d'objets, et non un groupe de pixels. Pour les images vectorielles, nous ne rencontrons aucun problème de compression ou de pixellisation lorsque nous augmentons la taille de l'image, ce qui fait des images vectorielles le bon choix si vous devez dessiner un diagramme, ou une figure, dès le début.

Indiqué pour : Diagrammes, dessins, icônes, pictogrammes ou tout autre support similaire.

À éviter si : Vous travaillez avec des photographies réelles, ou des images avec des textures.