Lexique
Abside : Partie saillante en demi-cercle d'un bâtiment recouverte d'une voûte.
Acrotère : Ornement sculpté ou moulé fixé aux angles des frontons d’un temple, d’un andrôn, mais aussi aux angles supérieurs d’un autel ou d’un sarcophage.
Âge du bronze : Période de la protohistoire et de l'histoire caractérisée par l'usage important du bronze. Dans la région de la mer Égée, et en particulier en Anatolie, l'âge du bronze commence avant le Ve millénaire et je prolonge jusqu'aux alentours de 700 avant J. C.
Andrôn/Andron : Salle de banquet ou de réception réservée aux hommes, dans des sanctuaires ou dans des maisons. En savoir plus.
Ante (plur. antes) : Extrémité d’un mur, qui se distingue par un chapiteau d’un type particulier le plus souvent sur un pilastre.
Apodyterium : Salle de vestiaire des bains romains.
Archaïque : Période allant d’environ 700 à 480 av. J.-C.
Archéométrie : Discipline rassemblant différentes méthodes physiques et chimiques appliquées aux études archéologiques (sédimentologie, botanique, archéozoologie, anthropologie, etc.).
Architrave : Partie inférieure de l’entablement, posée sur des supports verticaux du type colonnes ou piliers. L’architrave dorique est généralement lisse, contrairement à l’architrave ionique qui possède des fasces.
Byzantine (époque) : Période allant du IVe siècle au XVe siècle ap. J.-C.
Caldarium : Pièce chaude dans les bains romains.
Carie : Région du sud-ouest de l’Anatolie, au sud du fleuve Méandre, et à l’ouest de la rivière Indos (rivière Dalaman).
Chapiteau : Partie supérieure sculptée couronnant les colonnes ou les pilastres
Classique : Période comprise entre 480 et 330 av. J.-C.
Colonnade : Rangée de colonnes.
Corinthien : Ordre architectural particulièrement caractérisé par des chapiteaux richement décorés avec des feuilles d’acanthe.
Cryptoportique : Portique partiellement enterré et soutenant un bâtiment.
Distyle : À deux colonnes (généralement en façade).
Dorique : Ordre architectural caractérisé par une colonne à chapiteau circulaire sans décor, une architrave lisse avec une bande étroite au sommet, une frise alternée de triglyphes et de métopes, et un geison (ou corniche) sculpté de gouttes.
Double hache : Hache à deux côtés tranchants.
Entablement : Au-dessus des colonnes, c’est la partie qui superpose l’architrave, la frise et la corniche.
Évergétisme : Pratique sociale qui permettait de redistribuer les richesses au sein d’une communauté par des dons accordés par de riches notables. Ces dons pouvaient prendre différentes formes, de l’approvisionnement en nourriture à l’édification de bâtiments ou à l’organisation de jeux (particulièrement à l’époque romaine).
Exèdre : Alcôve semi-circulaire ou rectangulaire dotée d’une banquette.
Frigidarium : Salle froide des bains romains.
Fronton : Sur le petit côté d’un monument dont le toit est en double pente, c’est l’espace triangulaire limité par deux corniches rampantes et une corniche horizontale.
Fût : Partie verticale d’une colonne comprise entre sa base et son chapiteau.
Hékatomnide : Dynastie carienne fondée par Hékatomnos, qui fut suivi par ses trois fils, Mausole, Idrieus et Pixodaros, et ses deux filles Artemisa et Ada.
Hellénistique : Période datant de 330 à 27 av. J.-C.
Hittites : Peuple occupant l'Anatolie centrale entre le XIXe siècle au XIIe siècle av. J.-C.
Hypocauste : Espace en briques sous le plancher d’un bâtiment où la chaleur circule pour chauffer une pièce ou un bain.
Hypostyle : Un édifice hypostyle est un bâtiment couvert dont le plafond est soutenu par des colonnes.
In antis : Se dit d’un édifice dont des murs latéraux encadrent des colonnes et se terminent par des antes.
In situ : Sur place, à son emplacement original, qui n’a pas été déplacé.
Ionique : Ordre architectural caractérisé par un chapiteau à volutes, une architrave divisée en deux ou trois bandes (fasces), des denticules et une corniche (geison) simple
Klinè : Lit de banquet, situé dans les andrônes ou dans les oikoi, le long des murs.
Mausolée ou Maussolleion : « La tombe de Mausole », le Mausolée original était sa tombe monumentale à Halikarnasse (Bodrum), l’une des sept merveilles du monde du monde antique, dans lequel il a été inhumé en 352 av. J.-C.
Métope : Dans l’ordre dorique, plaque rectangulaire insérée entre deux triglyphes.
Minoens : La civilisation minoenne s'est développée en Crète et à Santorin, en Grèce, de 2700 à 1200 av. J.-C.
Mylasa : Ancien nom de la ville moderne de Milas, elle fut la première capitale carienne sous Hékatomnos, avant d’être détrônée par Halikarnasse sous l’autorité de Mausole
Oikos (plur. Oikoi) : « la maison », s’applique par extension à tout bâtiment modeste ou pièce rectangulaire.
Opisthodome : Pièce située à l’arrière de la cella (ou naos) d’un temple et ouverte vers l’extérieur. Le pronaos est son pendant à l’avant du temple.
Oracle : Prophétie ou message divin, désigne également le lieu où les prophéties étaient annoncées par les prêtres.
Périptère : Qualifie un bâtiment entouré d’une colonnade sur ses quatre faces.
Portique (ou stoa) : L’ensemble formé par une colonnade devant un mur de fond sous une couverture. Il peut s’agir d’un édifice indépendant ou d’une partie d’un édifice. En savoir plus.
Praefurnium : Salle recevant le système de chauffage dans les bains romains.
Propylées (ou Propylon) : Entrée monumentale d’un sanctuaire.
Satrape : L’Empire Perse était divisé en régions administratives appelées les satrapies. Le Grand Roi Perse plaçait à la tête de chacune de ces satrapies un gouverneur en charge d’assurer la gestion de la gestion et de collecter l’impôt, le Satrape.
Sphinx : Animal mythique avec une tête humaine sur un corps de lion ailé.
Stoa : Voir "portique". En savoir plus.
Stylobate : alignement de blocs supportant une colonnade.
Temenos : À l’origine, espace découpé pour être consacré à la divinité. Il désigne une enceinte qui permet de séparer un sanctuaire et sa terre sacrée de l’extérieur.
Tepidarium : Salle tiède des bains romains.
Triglyphe : Partie d’ornement d’une frise dorique alternant triglyphes et métopes ; chaque triglyphe se compose de trois cannelures parallèles et verticales.
Bibliographie
Ouvrages généralistes
F. Kuzucu & M. Ural (dir.), Mylasa Labraunda - Milas Çomakdağ, Istanbul, 2010.
L. Karlsson & S. Carlsson (dir.), Labraunda and Karia. Proceedings of the International Symposium Commemorating Sixty Years of Swedish Archaeological Work in Labraunda (Boreas 32).The Royal Swedish Academy of Letters History and Antiquities, Stockholm, nov. 20-21 2008), Uppsala 2011.
P. Hellström, A guide to the Karian Sanctuary of Zeus Labraundos, Istanbul 2007.
O. Henry, Tombes de Carie : architecture funéraire et culture carienne, VIe-IIe s. av. J.-C., PUR, 2009.
L. Karlsson, S. Carlsson & J. Blid Kullberg (dir.), Labrys : studies presented to Pontus Hellström [Boreas 35], Uppsala, 2014.
Publication web : le site de l'équipe d'archéologues de Labraunda, disponible en anglais, français et turc : www.labraunda.org.
Publications scientifiques
O. Henry & D. Aubriet, “Le territoire de Mylasa et le serment d’Olympichos : autour d’une nouvelle inscription découverte au sanctuaire de Zeus Labraundos en Carie”, CRAI 2015, II, 673-702.
P. Hellström, "The Andrones at Labraynda. Dining halls for Protohellenistic kings", Basileia. Die Paläste der Hellenistischen Könige (dir. W. Hoepfner & G. Brands), Mainz 1996, 164- 169.
L. Karlsson, "Thoughts about fortifications in Caria from Maussollos to Demetrios Poliorketes", in Fortifications et défense du territoire en Asie Mineure occidentale et méridionale. Table ronde CNRS, Istanbul 20-27 mai 1993 (Revue des Etudes anciennes 96, 1994), 141-153.
P. Liljenstolpe & P. Schmalensee, "The Roman stoa of Poleites at Labraynda. A report on its architecture", Opuscula Atheniensia 21, 1996, 125-148.
Série Excavations and research at Labraunda, volumes I-IV, Lund, Stockholm, Istambul, 1955-2016.
Sources anciennes
Hérodote, Histoire, trad. P.-H. Larcher, éd. Charpentier, Paris, 1855. [V.119-121]
Pline l'Ancien, Histoire naturelle, livre XXXII, trad. E. de Saint-Denis, Paris, Les Belles lettres, Paris, 1966. [XXXII.7]
Elien de Prénestre, La personnalité des animaux. Livres X à XVII et index, trad. A. Zucker, Postface de J.-C. Bailly, Les Belles lettres, 2002. [XII.30]
À propos
Cette exposition virtuelle a été conçue comme le prolongement de l’exposition photographique organisée à l'École normale supérieure du 26 octobre au 26 novembre 2015. 93 clichés photographiques réalisés par Ali Konyali mettaient en parallèle les vestiges antiques de Labraunda et l’habitat moderne et traditionnel des montagnes de la région du Comakdag, en Turquie. Il s’agissait de la version la plus étendue de cette exposition, montée plusieurs fois en Turquie et en Europe depuis 2010.
Le projet d’exposition virtuelle ici réalisé est complémentaire de cette approche visuelle, en accord avec les missions de PSL-Explore, site des ressources et savoirs de l’Université Paris Sciences et Lettres. Cette exposition propose ainsi une double approche : c’est à la fois le contexte historique et le travail archéologique qui est mis en avant, afin de présenter un état de la recherche et des connaissances sur Labraunda.
En accord avec cette mission de valorisation du savoir en cours de constitution, cette exposition propose donc d’épouser l’approche transversale qui est actuellement celle des chercheurs, via des grandes thématiques qui peuvent être suivies comme des parcours indépendants.
Pour s’adresser à tous les publics de PSL, des novices aux spécialistes du domaines, l'exposition peut être abordée à trois niveaux. Le plan interactif et la chronologie permettent une approche en un coup d’œil, qui peut être approfondie en parcourant les rubriques thématiques, tandis que les images qui s’ouvrent en visionneuse permettent aux publics intéressés de s’approcher au plus près des vestiges et des détails techniques.
Crédits de l’exposition virtuelle
Commissariat : Olivier Henry
Photographies : Ali Konyali, Olivier Henry, Pontus Hellström, Mission suédoise de Labraunda
Rédaction et réalisation : Élisa Thomas
Coordination éditoriale : Annael Le Poullennec
Avec l’aide de la Directrice et de l’équipe des Ressources et Savoirs de PSL.
Remerciements
Le Laboratoire Archéologie d’Orient et d’Occident (AOROC, CNRS-UMR 8546) et son directeur, Stéphane Verger
Jean-François Perouse, directeur de l’IFEA
Martin Godon, pensionnaire scientifique en charge de l’archéologie à l’IFEA
Hélène Chaudoreille, directrice des Ressources et savoirs de PSL
Véronique Prouvost, directrice de la Communication de l’ENS
Pontus Hellström, Professeur émérite, Université d’Uppsala
Ministère Français des Affaires Etrangères et du Développement International
Institut Français d’Etudes Anatoliennes (IFEA, CNRS-USR 3131)
Ministère Turc de la Culture et du Tourisme
Service de la Culture et de l’Information de l’Ambassade de Turquie
Guillaume Gorgé, imprimerie Mély-Melloni (27, rue Monge 75005 Paris)
Images reproduites avec l’aimable autorisation du British Museum (British Museum Images), wildwinds.com et Gemini III auction (Harlan J Berk and Freeman & Sear).